Transformation digitale: ne pas se tromper de combat et de combattants.
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Transformation digitale: ne pas se tromper de combat et de combattants.
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En quelques années, la transformation digitale s’est imposée comme le sujet incontournable de l’évolution des entreprises. Une mine d’or pour la presse économique, les éditeurs, les conférenciers, les sociétés de formation et de conseil.
Cette omni présence va bien au-delà de l’effet de mode, elle traduit l’enjeu majeur que le numérique représente pour les dirigeants. Car ce facteur clé de mutation peut bouleverser la position concurrentielle des entreprises, faire surgir un concurrent « pure digital player », ou rendre obsolète une stratégie en quelques mois.
La transformation numérique bouscule les entreprises dans trois grands domaines :
- l’expérience client qui englobe notamment la relation avec les marques, leurs produits et services, au sens large, comme par exemple, la quasi obligation pour les marques d’établir un dialogue avec leurs clients sur les réseaux sociaux, sous peine de se disqualifier ;
- l’efficacité des processus internes de production, dont l’automatisation de la supply chain constitue une excellente illustration ;
- et la transformation et l’émergence de nouveaux business models, comme Airbnb sur le marché de l’hébergement de tourisme et Amazon dans le E-commerce.
Engager la transformation numérique de l’entreprise impose de définir la vision de son futur digital et de la mettre en œuvre. Plus question de planifier sur trois ans, cela n’a pas de sens à l’ère numérique ! Il faut choisir ses priorités, les partager et aligner toute l’entreprise dans l’action pour éviter l’écueil mortifère de multiples initiatives digitales incohérentes.
Pour la mise en œuvre de cette vision, il faut savoir intégrer des professionnels du digital pour apprendre vite. Car de nombreux métiers très spécialisés sont devenus nécessaires pour réussir cette mutation : Community manager, Data scientist, Brand manager, Web designer, UX designer, web developper, trafic manager, social media manager.
Pour les entreprises qui entament cette transformation digitale, la conception du plan et l’identification de métiers nouveaux créent souvent l’illusion que la transformation digitale est l’affaire de ces spécialistes du digital. Erreur ! Une telle approche ignore l’essentiel: la profonde modification des modes de fonctionnement de l’entreprise.
Jamais une transformation n’a, à ce point, mis en tension le fonctionnement transversal des entreprises. Avec le digital, le client interpelle l’entreprise avec la puissance de feu d’une campagne de communication, il souligne, aux yeux de tous, les incohérences et les contradictions entre les promesses de l’entreprise et les prestations vécues. Quel que soit l’angle de vue, client ou technique, conception ou opération, chaque métier est bousculé et leur fonctionnement transverse devient une impérieuse nécessité pour satisfaire le client. Marketing, commercial, communication, systèmes d’information, opérations, le statu quo du fonctionnement en silos optimisés localement n’est plus tenable. Cette transformation du mode de fonctionnement des entreprises est la plus profonde et la plus difficile à réaliser pour réussir une transformation digitale au-delà de quelques initiatives de « digital washing ».
C’est pourquoi cette transformation n’est pas l’affaire de « digital natives », qui pourraient être tentés de créer au sein de l’entreprise un « silo web» en conflit avec le reste des métiers, mais bien de « digital migrants » et de « change leaders » capables de faire le pont entre le fonctionnement de l’entreprise mortar et sa vision digitale et de conduire sa mise en œuvre avec tous les métiers de l'entreprise.

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- Maxence Gerard 2eDirecteur de Production chez Delta Process
Digital migrant. La clé de cette transformation digitale. Merci frederic.
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et si les VTC étaient bons pour les taxis ?
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Ce n'est pas nouveau depuis l'arrivée d'Uber et consors, la guerre fait rage entre les taxis et les VTC depuis quelques années maintenant, les second reprochant aux premiers de leur mener une concurrence déloyale, dépourvus de règles et surtout du coût de licence souvent prohibitif. On l'a déjà vu néanmoins, et notamment en France pour rester dans un cadre national, la licence est en réalité un actif cessible, donc patrimonial des taxis, créé par l'effet du rapport entre l'offre et la demande lorsque les taxis ont demandé à ce que leur nombre n'augmente plus.
Pourtant, il y a plusieurs aspects qui pourraient pousser les taxis à voir d'un œil positif l'arrivée des VTC sur le marché du transport de personnes :
- leurs avantages concurrentiels sont préservés et parfois renforcés : le ou les gouvernements ne voulant pas, pour la plupart, se mettre à dos une profession qui représente un potentiel d'électeurs audibles, avec un fort pouvoir de nuisance impactant l'activité économique. Dans le même temps, ayant compris qu'il serait impossible de freiner l'expansion d'une concurrence nouvelle et bien perçue par la population, la tendance est souvent à la préservation de certains avantages particuliers voire même à la création de nouveaux pour les taxis. Pensons par exemple à l'exclusivité dont ils bénéficient dans l'usage des couloirs de bus et la création de nouveaux espaces (voies dédiées vers les aéroports), à leur capacité également exclusive de stationner sur la voie publique en quête de clientèle, à leurs emplacements réservés dans les gares et aéroports, à leur tarification garantie,etc... Si on se penche un peu mieux sur les dernières avancées en leur faveur concernant la possible compensation de la valeur de la licence (qui penserait à compenser la perte de valeur d'un fond de commerce d'un restaurant situé dans une zone où arrivent des nouveaux entrants ?), on voit bien que tout n'est pas si noir pour les taxis depuis l'arrivée des VTC. Et que dire d'une loi qui impose tout simplement à un VTC de retourner à son siège social entre 2 trajets.
- le marché augmente : cela a été prouvé dans la plupart des grandes villes où les VTC ont pris de l'ampleur, il y a plus de trajets effectués en véhicules avec chauffeurs qu'avant. L'arrivée de ces nouveaux acteurs créent de nouvelles habitudes pour les consommateurs qui coïncident également avec les politiques "anti-voitures" de ces villes. La voiture personnelle est délaissée pour l'auto partage et le taxi dans la plupart des centres urbains, augmentant ainsi le nombre total de trajets effectués. La taxation toujours croissante des véhicules de société pousse également les entreprises à considérer de plus en plus la mise en oeuvre de solutions alternatives dans lesquelles les taxis ont toute leur place. Et sur le marché du déplacement professionnel, les trajets sont souvent plus intéressants pour les chauffeurs : trajets vers les aéroports, réservation à l'avance, temps d'attente plus long, autant de composants qui augmentent la valeur d'un trajet.
- la pression de la qualité leur rend service : c'est bien connu, sans concurrence, facile de se relâcher sur la qualité des prestations. Depuis l'arrivée des VTC qui se sont surtout distingués par leur qualité de service au lancement (propreté du véhicule, tenue et amabilité du chauffeur, réservation et paiement par application, services à bord,..), il faut l'avouer : les taxis ont également amélioré leur qualité de service, tant au niveau des centrales (nouvelles applications, nouveaux services, paiement à bord) que des chauffeurs eux-mêmes (propreté des véhicules, tenue,..). A l'inverse, on voit les limites aujourd'hui d'un Uber qui en allant vers toujours plus de quantité rend la qualité de son service plus aléatoire qu'à ses débuts.
- les avancées technologiques jouent pour eux : c'est peut être là le point à mon sens le plus impactant de l'arrivée des VTC. Ces start-ups ont su rapidement mettre à profit de l'activité des applications mobiles, basées sur la géolocalisation, sur le paiement en ligne, sur l'ergonomie utilisateur pour faciliter leur expansion, permettant aux chauffeurs d’enchaîner le maximum de trajets, de gérer leur emploi du temps comme bon leur semble, d'avoir une visibilité temps réel sur leur activité, de savoir se positionner au meilleur endroit au meilleur moment grâce aux analyses prédictives,etc.. Les chauffeurs VTC aujourd'hui sont souvent affiliés à plusieurs plateformes : Uber ou Chauffeur Privés qui garantissent une quantité de trajets, surtout la nuit, en instantané et souvent sans aucun temps mort, bien qu'à des tarifs très agressifs et d'autres comme Marcel.cab pour les trajets réservés à l'avance. Les taxis sont quant à eux souvent cantonnés à une seule plateforme de réservation sans possibilité d'alternative et donc avec les conditions imposées par la centrale de référence. Pensons par exemple au marché parisien où G7 / Taxis bleus (on le rappelle contrôlés par le même actionnaire), disposent de plus de 60% du marché et peuvent donc imposer aux chauffeurs leurs conditions d'accès à la centrale de réservation sans possibilité d'alternative pour le chauffeur.
Les technologies apportées par les VTC permettront possiblement l'émergence d'alternatives crédibles pour les chauffeurs de taxis tant à Paris, qu'en province où les systèmes restent rudimentaires, améliorant d'une part leur efficacité et donc leur rentabilité. C'est ainsi par exemple que la société YusoFleet a mis au point une solution SaaS de gestion dédiée tant aux VTC, moto taxi et taxis traditionnels, issue de l'application qui permet à Marcel.cab de gérer son activité et d'optimiser les trajets de ses chauffeurs. YusoFleet annonce d'ores et déjà la connexion de quelques 5000 chauffeurs connectés à sa plateforme et compte plusieurs centrales de taxis de province ayant fait ce choix. A la clé de nombreux avantages : un système de réservation facilité pour les usagers des centrales, un coût " à la réservation" pour le chauffeur qui n'a plus forcément besoin d'un standard téléphonique dédié (car là aussi proposé dans le package YusoFleet), une optimisation des trajets grâces aux algorithmes créés par les développeurs de la solution, et enfin un système de facturation simple qui leur économise des heures de gestion.
Nulle doute qu'en regardant du bon côté de l’œillère, les taxis pourraient rapidement trouver leur compte à l'arrivée de ces nouveaux acteurs, plutôt qu'à vouloir les affronter de manière trop systématique.
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